Cette page n’a pas pour objectif d’être un guide exhaustif pour la conception et la réalisation de terrasses en bois.
Sa seule prétention est de fournir un aperçu de quelques aspects essentiels, largement détaillés dans les textes des normes (notamment, la NF DTU 51.4 Platelages extérieurs en bois et NF B54-040 Lames de platelages extérieurs en bois) et autres ouvrages de référence, desquels sont extraits la plupart des textes et dessins ci-dessous.
Les artisans et professionnels qui conçoivent et construisent des terrasses en bois sont dans l’obligation de se conformer aux exigences des normes et réglementations en vigueur, aux règles de l’Art ainsi qu’aux instructions et cahiers des charges fournis par les fabricants des produits et matériaux mis en œuvre.
Le solivage se compose de bois de section rectangulaire. Les solives jouent un rôle structurel, de soutien mécanique et de fixation pour le platelage. Les solives se disposent dans les sens de la hauteur de la section. Cela signifie que le petit côté de la section est horizontal et repose sur les appuis. Le cadre périphérique se constitue de solives de rive. Lors de la mise en œuvre, il faut éviter que la solive ne reste en contact avec l’eau stagnante. Si vous posez les lames directement sur les solives, sans lambourdage, nous recommandons de protéger ces dernières par une bande bitumineuse avec armature en polyester. |
Deux conceptions sont possibles : avec ou sans lambourdes.
Les lambourdes sont des bois de section réduite par rapport aux solives, posées à intervalles réguliers, perpendiculairement aux solives courantes. Le cadre périphérique se constitue de lambourdes de rive. Leur dimensionnement est important, notamment, pour garantir un parfait ancrage des fixations des lames. Leur écartement sont essentiels pour éviter une trop forte flexion du platelage sous l’effet d’une charge. |
Lors de leur alignement, il faut respecter un écartement adéquat entre les supports, notamment, en fonction de l’essence de bois, des dimensions des lames à poser et du type d’ouvrage (Type 1 ou Type 2).
Les lambourdes doivent être scellées, vissées ou fixées au support afin d’éviter une déformation prématurée due à l’affaissement.
Nous insistons sur le fait que l’essence des lambourdes utilisées doit être, au minimum, de même densité et de même durabilité que celle des lames de bois utilisées.
D’une manière générale, la fixation d’un bois plus dur sur un bois plus tendre est à proscrire.
La largeur des lambourdes doit être de minimum 50mm pour la partie courante de la lame et de 70mm au niveau des deux extrémités des lames alignées bout à bout, sauf en cas de double lambourdage. Cette solution est recommandée, en prenant soin d’écarter les extrémités des lames afin d’assurer l’assainissement des bois de bouts.
Nous recommandons de protéger les lambourdes par une bande bitumineuse avec armature en polyester.
Le dimensionnement des lames d’un platelage doit s’effectuer conformément aux principes généraux de l’Eurocode 5 (NF EN 1995-1-1). Il est important de respecter le coefficient d’élancement maximum (largeur/épaisseur) de l’essence choisie.
Les critères de flèches considérés sont :
Chaque point d’appui des lames sur les supports doit faire l’objet d’une fixation, que ce soit en partie courante ou en bout de lame et ce, quelle que soit la largeur de la lame.
En raison de son caractère hygroscopique, le bois est susceptible d’absorber et de perdre de l’humidité en fonction des conditions de l’air et de température dans lequel il est placé. L’humidité des lames est l’élément essentiel à surveiller lors de l’utilisation du bois. Elle est l’une des clés de la pérennité et de la stabilité dimensionnelle des éléments mis en œuvre. Le taux d’humidité des lames de terrasse devra, dans tous les cas, être contrôlé, avant leur mise en œuvre, à l’aide d’un humidimètre à pointes, correctement étalonné. L’humidité des lames lors de la mise en œuvre ne doit pas être supérieure à 18%. |
L’idéal est de poser du bois dont l’humidité est proche du taux d’humidité d’équilibre moyen du site d’implantation. Dans ce cas, les mouvements du bois qui se produisent entre les périodes humides et sèches seront limités.
D’une manière générale, nous déconseillons de mettre en œuvre des lames de terrasses humides durant des périodes desséchantes. L’humidité du bois n’aura pas eu le temps de se mettre en équilibre avec le milieu ambiant et le séchage trop rapide engendrera de fortes tensions, sources de fissurations et de déformations.
Pour conserver une excellente stabilité des lames de terrasse (réduire, notamment, l’effet de tuilage), il est important de prévoir une ventilation correcte (minimum 10 cm entre le sol et les lambourdes). L’utilisation de lames de faible largeur (maximum 120 mm) réduit aussi, considérablement, le risque de tuilage et l’amplitude des gonflements et retraits que subiront les lames.
Plage d’écartement admise 3 à 12 mm.
La succession des saisons, avec les variations d’humidité relative de l’air, entraîne le gonflement et le retrait du bois. |
L’écartement entre les lames ne doit jamais être inférieur à 3 mm et ne peut excéder 12 mm.
Écartement et séchage du bois
Il existe deux types de séchage du bois :
Le taux d’humidité résiduelle des bois AD est généralement supérieur à 18%. Après leur mise en œuvre, et notamment durant les périodes sèches ou d’été, les lames en bois AD vont se rétracter en perdant une bonne partie de leur humidité. L’écartement entre les lames de la terrasse va alors augmenter. Pour éviter d’avoir des écartements anormalement importants entre les lames durant les périodes sèches, nous recommandons de poser les lames avec un écartement réduit, généralement de 3 à 5 mm selon, notamment, l’essence du bois, son humidité au moment de la pose, ses dimensions et les conditions de température et d’humidité du site (taux d’humidité d’équilibre).
L’écartement minimum de 3 mm à la pose n’est applicable que si leur taux d’humidité à la pose est égal ou supérieur au taux d’humidité d’équilibre maximum du site (en moyenne, 22% pour la Belgique) ou du point de saturation des fibres du bois mis en œuvre, s’il est inférieur (ex. 20% pour l’Ipé).
À l’inverse, après leur mise en œuvre, les lames en bois KD, dont le taux d’humidité résiduelle est généralement inférieur à 18%, vont gonfler et se dilater, durant les périodes humides et hivernales, par l’accroissement de leur humidité jusqu’au niveau d’équilibre maximum avec le site. Pour éviter d’avoir des écartements anormalement faibles ou des lames qui se touchent durant les périodes humides, nous recommandons de poser les lames avec un écartement suffisant, généralement de 5 à 7 mm selon, notamment, l’essence du bois, son humidité au moment de la pose, ses dimensions et les conditions de température et d’humidité du site (taux d’humidité d’équilibre).
Le taux d’humidité des lames de terrasse devra, dans tous les cas, être contrôlé, avant leur mise en œuvre (voir ci-dessus « Humidité des lames »).
Le pré-perçage est toujours recommandé, surtout avec les bois durs.
Il est indispensable :
|
Pose sur une dalle en béton ou carrelée
Les lambourdes seront chevillées, vissées ou scellées sur des platines et mises à niveau.
Coupe verticale lambourdes sur dallage (partie courante) :
Pose sur une terrasse étanche
Pose sur une base en terre
Dans ce type de conception, pour éviter les tassements différentiels de la terrasse, les lambourdes reposeront toutes sur des cales d’assises assurant l’homogénéité globale de la portance par rapport au sol. Appliquez une couche de sable ou de gravier comprimé et aplani. Installez des plots de mortier (des pavés ou des parpaings) comme support pour les lambourdes (en règle générale, 1 plot tous les 50cm). Vérifiez les niveaux et la hauteur. Fixez les lambourdes sur les plots (vissage, chevillage).
Coupe verticale sur plots béton :
Taux de chute
Optimisez votre rendement avec un calepinage précis. Pour une pose à joint perdu, prévoyez entre 5% et 10% de surface supplémentaire. Pour une pose avec des coupes à 45°, avec des courbes, ou avec des joints réguliers prévoyez entre 15 % et 20 % de surface supplémentaire.
Stockage du bois
Nous recommandons de stocker les lames de bois, de préférence bien cerclées et lattées entre chaque rang, en intérieur, sous hangar et dans un endroit bien ventilé ou à l’extérieur sous bâche. L’exposition directe au soleil est à proscrire.
Redresser une lame avec une flèche de rive
Lorsqu’une lame présente une forte déformation longitudinale (flèche de rive ou de chant), il faut éviter de forcer son redressement au moyen d’un système mécanique. Une fois la lame fixée, les tensions internes du bois sont telles que les vis ne contiendront la déformation que temporairement. Nous recommandons vivement d’inciser la sous-face de la lame, dans le sens de sa longueur, pour libérer les tensions. Nous recommandons également d’en réduire sa longueur.
Réglage de la visseuse
Il est important de régler le couple et la vitesse de rotation de la visseuse pour éviter de casser ou d’endommager les vis lors de la mise en œuvre. Il est conseillé d’effectuer un essai préalablement sur une chute de lame.
Pente du support en béton
Pour permettre un écoulement optimal des eaux sur la surface de la dalle, celle-ci doit être réalisée avec une pente minimale de 1,5% avec le point le plus haut du côté de la maison.
Une terrasse en bois ne nécessite pas d’entretien spécifique dès lors que l’utilisateur accepte le changement de teinte.
L’aspect visuel du bois évolue sous l’effet de certains facteurs environnementaux lumière, température, humidité, gel, vent, etc. La modification de l’aspect visuel de la surface du bois résulte d’effets complexes liés à des modifications chimiques et physiques du bois.
Ces altérations, dont la plus marquante est le grisaillement naturel du bois, sont essentiellement causées par la dégradation photochimique des composés de la paroi cellulaire et particulièrement de la lignine.
Ce changement de coloration n’affecte que la surface du bois. Cela n’altère pas les propriétés physiques et mécaniques et la structure interne du bois reste intacte.
Les finitions incolores ne sont que peu ou pas efficaces contre ces changements d’aspect.
Un nettoyage méticuleux doit s’effectuer deux fois par an.
Il faut effectuer ce nettoyage à l’eau avec une brosse à poils rigides.
Il faut veiller à bien dégager les éventuels fonds de rainures en surface si le platelage en possède.
Le nettoyage est impératif car il permet d’éradiquer tout développement de moisissures, toute fixation de pollutions diverses, sources principales de glissance.
Un platelage non entretenu peut devenir dangereux en cas de stagnation d’eau.
Le rôle d’un traitement de finition est de protéger la surface du bois du grisaillement progressif et de limiter les variations dimensionnelles en réduisant les échanges d’humidité́ avec l’air ambiant.
L’application d’une finition adaptée à un usage spécifique valorise les qualités esthétiques du bois pour autant qu’un entretien adéquat soit mis en œuvre.
Il est cependant illusoire de penser que l’application d’un produit de finition va, de façon durable, sans interventions répétées, éviter toute évolution.
Aussi, pour obtenir un blocage de la teinte, la finition doit être appliquée de façon répétée à chaque saison, sachant qu’elle est très rapidement délavée en hiver.
|
|
|
|
|
Vous souhaitez recevoir des informations sur nos différentes gammes de produits ou sur un produit spécifique ? Vous avez un projet et vous souhaitez recevoir un devis gratuit ? Contactez-nous et bénéficiez de conseils particulièrement pro !
Numéro de TVA : BE 0454.861.704
Inscrivez-vous à notre newsletter. Promis, nous n’envoyons pas de spam!
Livraison
ou et quand
vous voulez
un service
clientèle
à votre écoute
Très large stock
dans toutes
les catégories